Renseignement du DPI

Lettre de liaison : comment tenir le délai imposé sans compromettre le temps médical ?

Lettre de liaiosn à J-0 : comment tenir les objectifs qualité sans prendre sur le temps médical

Remettre sa lettre de liaison au patient en sortie d’hospitalisation, c’est sécuriser sa prise en charge en limitant le risque iatrogénique, le nombre de ré-hospitalisations, les risques de morbi-mortalité… Mais comment respecter ce délai quand on sait qu’il est difficile de disposer en temps réel de toutes les informations cliniques nécessaires et que les médecins manquent souvent de temps ?

Voici 3 idées à explorer pour que la remise de la lettre de liaison à J-0 soit possible.

1. Lettre de liaison à J-0 : anticiper la sortie du patient dès son admission

Anticiper, c’est prévoir l’avenir et le préparer ; prévoir, c’est déjà agir. Comment ? En capturant tout au long du parcours du patient les informations médicales exigées pour l’élaboration de la lettre de liaison :

  • Les coordonnées du service qui a pris en charge le patient
  • La date d’entrée et de sortie de l’hôpital
  • La synthèse médicale du séjour (détaillée au-delà du rapport d’intervention)
  • Les traitements prescrits à la sortie de l’établissement en détail : posologie et durée
  • Les résultats d’examens effectués ou en attente
  • Les suites à donner, le cas échéant, à la prise en charge (conseils, recommandations, surveillance particulière)

Pourquoi attendre la sortie du patient pour le faire et passer ainsi plus de temps à compiler et rechercher les informations alors que chaque effecteur peut renseigner en temps réel les informations patients au sein d’un même dossier ? Cela implique néanmoins de disposer d’un Dossier Patient Informatisé. Ce qui d’après les chiffres fournis par la DGOS dans son Atlas 2017, semble être le cas pour 64% des établissements.

2. Lettre de liaison à J-0 : généraliser l’usage des Dossiers Patients Informatisés (DPI)

Favoriser l’usage des outils numériques, notamment les DPI, est une idée largement partagée par les acteurs de la santé, d’autant que la convergence IT souhaitée dans le cadre des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) encourage l’informatisation de la production de soins, entrainant ainsi un usage plus large des DPI – attention toutefois à ce que cette généralisation n’impacte pas sur le temps médical.

3. Lettre de liaison à J-0 : mettre à disposition des médecins les outils adaptés

Pas toujours très enthousiastes lorsqu’il s’agit d’utiliser les DPI, les médecins, déjà surchargés par les tâches administratives et la documentation clinique, ne pourront délivrer la lettre de liaison à J-0 que si les établissements revoient l’organisation des processus de production documentaire clinique et fournissent aux médecins les outils numériques adaptés. C’est ici qu’intervient la reconnaissance vocale. Cette technologie innovante a déjà prouvé son impact direct sur une adoption plus rapide des DPI et sur la réduction du délai de production des comptes rendus.

Finalement, si les processus existants ne permettent pas de répondre aux exigences qualité entendus par la loi, il s’agit alors d’évaluer l’impact que pourrait avoir une nouvelle organisation et de nouveaux outils numériques vecteurs d’efficience et de transformer son organisation. Les médecins, les directions générales, les  DSI mais aussi responsables qualité doivent collaborer dans cette optique. Certains l’ont déjà fait avec des résultats qui parlent d’eux-mêmes : au CHU de Nantes, 50 % des lettres de liaison sont disponibles à J-0. À l’hôpital Saint-Joseph de Paris, 80 % des patients sortent avec.

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